PME : qu’est-ce que c’est ? Guide & définition

PME France

Les PME sont au nombre d’environ 140 000 en France, représentant, avec les TPE, 99 % des structures installées dans l’hexagone et près d’un tiers du chiffre d’affaires réalisé par les entreprises françaises. Autant dire que les Petites et Moyennes Entreprises occupent une place très importante au sein de notre économie. Presque la moitié des salariés français travaillent d’ailleurs dans de telles organisations, toutes formes juridiques confondues, ce qui correspond à près de 7 millions d’actifs. Mais qu’est-ce qu’une PME, exactement ? Définition, explications, on vous dit tout.

Définition d’une PME

Petites et Moyennes Entreprises. Voilà à quoi correspond le sigle PME. Plus précisément, ce terme désigne les entreprises de taille réduite employant un maximum de 250 salariés et générant un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros. La définition de PME s’applique aux structures qui comptent un minimum de 10 salariés et dont le bilan total n’excède pas 43 millions d’euros. Les PME sont ainsi plus grandes que les TPE (Très Petites Entreprises), mais moins que les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire).

Ces catégories ont été introduites par la Loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie, et permettent de réaliser des études statistiques et économiques rigoureuses. C’est dans le Décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008 que les critères de distinction précis énoncés plus haut ont été indiqués.

Comment fonctionne une PME ?

Selon le cadre juridique choisi lors de la création d’une PME, sa gestion est assurée soit par une personne physique, soit par une personne morale. En d’autres termes, une seule personne peut assumer la responsabilité d’une telle entreprise en nom propre ou plusieurs personnes physiques peuvent se regrouper et former une entité qui remplira ce rôle. Dans ce cas, les droits et obligations juridiques de la personne morale s’ajoutent à ceux que détiennent les personnes physiques qui la composent.

La définition d’une PME qui fonctionne bien repose avant tout sur sa stabilité financière. Pour le financement de départ, les chefs d’entreprise peuvent avoir recours à des fonds propres ou se tourner vers un établissement bancaire à même de leur proposer des prêts, des lignes de crédit, ou des facilités de découvert. Plusieurs dispositifs, soutenus par les pouvoirs publics, existent pour simplifier le financement de ces petites structures. Les PME ont également la possibilité d’ouvrir leur capital à des investisseurs. Parmi les possibilités qui s’offrent à elles, on notera par exemple le Pacte PME, ou encore les aides apportées par des établissements tels que la Banque publique d’investissement.

Les PME bénéficient par ailleurs de conditions fiscales particulières. Si leur chiffre d’affaires est inférieur à 7,63 millions d’euros, elles peuvent accéder à un IS réduit de 15 %. Notez cependant que la réduction en question est limitée à la première tranche de bénéfices, qui correspond à un montant de 38 120 euros.

PME Equipe dirigeante

Comment créer une PME ?

Avant de se lancer

Comme pour n’importe quel projet, la création d’une PME se réfléchit attentivement en amont. Pour passer de la vision à la concrétisation, l’entrepreneur doit effectuer une étude de marché pour vérifier la viabilité de son projet et établir un budget prévisionnel afin d’obtenir les indicateurs de rentabilité de son business plan. L’objectif est de faire coïncider les coûts opérationnels de l’entreprise avec les rentrées d’argent sur le papier avant de pouvoir se lancer. Pour cela, il faudra poser de manière réaliste la forme juridique envisagée (qui déterminera les obligations fiscales de la structure), le montant du capital social, le nombre d’employés, etc. au moment de la création. Ce travail préparatoire est également indispensable dans le cas d’une reprise d’entreprise. Une connaissance claire des formalités administratives s’avère tout aussi précieuse.

Au moment de la création

Une fois que le porteur du projet possède un plan d’action parfaitement au point, le processus de création d’entreprise peut débuter. Tout dépend alors de la forme juridique sélectionnée. Pour les sociétés à responsabilité limitée (SARL) ou les sociétés par actions simplifiées (SAS), aucun capital social minimum n’est requis. En revanche, pour mettre en place un projet entrepreneurial plus ambitieux, sous la forme d’une société anonyme (SA), par exemple, le capital minimum s’élève à 37 000 euros.

Dans tous les cas, un compte bancaire doit être ouvert au nom de la société. De même, les statuts de l’entreprise sont à rédiger et à déposer au registre du commerce et des sociétés (RCS). Si ces deux étapes peuvent être réalisées par l’entrepreneur, celui-ci peut également faire appel à un avocat ou à un expert auquel il permettra d’agir en son nom. Enfin, une annonce concernant la création de la PME doit être publiée dans un journal d’annonces légales.

Quelques démarches pratiques

Selon les cas, l’entrepreneur pourra envisager de trouver un emplacement pour son commerce ou un local pour exercer son activité. Cependant, cette étape ne s’avère sans doute plus aussi indispensable qu’il y a quelques années. En effet, avec l’essor du e-commerce et des prestations de services dématérialisées, il est désormais tout à fait possible d’être à la tête d’une PME entièrement virtuelle.

Pour se lancer en toute sérénité, il est d’ailleurs conseillé d’investir dans des logiciels de qualité. Bureautique, gestion (commande, stocks, logistique), comptabilité, marketing… Grâce à ces aides conçues pour simplifier la vie de l’entrepreneur, créer et faire tourner une petite entreprise est plus facile que jamais.

Pour déposer le nom de l’entreprise auprès de l’Institut national de la propriété industrielle, il suffit de vérifier la disponibilité du nom en question avant de se rendre sur le site de l’organisme.

Après avoir créé une société, il est également utile de déclarer celle-ci auprès de la Poste et des différents fournisseurs concernés (eau, gaz, électricité, téléphone, Internet).

Dans les trois mois suivant l’immatriculation, c’est le moment d’adhérer à la caisse de retraite correspondant à la forme juridique de l’entreprise ou à son activité.

Les petites et moyennes entreprises sont un véritable pilier de l’économie européenne. Avec une bonne idée, un business plan mûrement réfléchi, les aides à la création d’entreprise auxquelles vous avez droit, et des logiciels de qualité, plus rien ne pourra vous arrêter.